« Zèbres » et victimisation

Voici un avis politiquement incorrect sur les HPI, « zèbres » et autres « surdoués » adultes : J’ai pris depuis un an un peu de distance avec ce thème… D’abord en raison du monumental effet de mode dont il est l’objet.

par
Jean-Marc Phelippeau
|
2
June
2021
Diversité cognitive

Voici un avis politiquement incorrect sur les HPI, « zèbres » et autres « surdoués » adultes :

J’ai pris depuis un an un peu de distance avec ce thème…

D’abord en raison du monumental effet de mode dont il est l’objet.

Mais surtout parce que j’ai remarqué que se revendiquer « zèbre » était dans un certain nombre de cas le signe d’un comportement défensif plutôt malsain.

Cela permet en effet, dans un véritable tour de force, d’affirmer à la fois sa différence (et même une forme de supériorité) d’une manière très flatteuse pour l’ego, tout en se posant en victime : « si ma vie professionnelle (ou personnelle) est très compliquée voire un échec, c’est de la faute aux autres, je suis un(e) incompris(e). »

Car ce sont rarement les gens qui ont confiance en eux et volent de succès en succès qui brandissent leur QI ou leur hypersensibilité tel un étendard.

Se poser en victime (de quoi ou de qui que ce soit) et tenter de culpabiliser autrui est certes la meilleure façon d’acquérir du pouvoir aujourd’hui dans notre société, d’attirer l’attention compatissante des médias, du gouvernement… ou de son manager, de sa DRH.

Mais voilà le problème : se définir comme victime interdit aussi de se sentir responsable de ses actes et de sa vie.

C’est un frein à l’autonomie et à la lucidité, un obstacle à la relation et à l’épanouissement, et cela prédispose à jouer toute sorte de jeux psychologiques toxiques.

Et je ne veux pas encourager cela.

Vous vous définissez comme « zèbre » : qui seriez-vous sans cette pensée?