Quand un « zèbre* » rencontre d’autres « zèbres »…

Des groupes de co-développement pour aider zèbres*, HPI et profils atypiques à mieux s’épanouir au travail, pour quoi faire?

par
Jean-Marc Phelippeau
|
9
July
2019
Diversité cognitive

Des groupes de co-développement pour aider zèbres*, HPI et profils atypiques à mieux s’épanouir au travail, pour quoi faire?

Des problématiques partagées et un processus puissant d’animation de groupe

“Ah! Incroyable! Je pourrais dire exactement la même chose!”, “Là tu as raconté ma vie!”

Quand un zèbre parle de ses expériences professionnelles, les autres zèbres s’y retrouvent souvent…

Parmi les thématiques récurrentes qui émergent dans nos groupes de co-développement :

• Comment convaincre et faire passer ses idées? (« J’ai de bonnes intuitions, j’anticipe plein de choses mais on ne m‘écoute pas… »)

• Comment se faire respecter, poser des limites? (« On profite de moi… »)

• Comment trouver plus de sens et de plaisir au travail?

• Comment apprivoiser ou dépasser une certain sentiment de solitude?

• Que faire du sentiment d’injustice récurrent que l’on ressent au travail?

• Comment ne pas aller trop vite, et trouver la juste vitesse avec les autres?…

Le processus de co-développement permet de capitaliser sur l’expérience de chacun des membres du groupe et de favoriser entraide et intelligence collective sur ces problématiques partagées. Chacun peut ainsi changer de regard sur ses enjeux ou difficultés, et trouver des pistes de solutions pratiques et concrètes. Par ailleurs, ce processus repose sur l’expression de demandes, ce qui favorise une responsabilisation pleine et entière de chacun sur ses actes et sur sa vie.

Connivence, complicité et résonances émotionnelles

La connivence d’un groupe de zèbres autour d’un de ces sujets est pour nous émouvante à constater : il existe une complicité particulière autour d’expériences vécues partagées.

Il y a du soulagement et même une sorte d’ivresse à partager et à être (enfin) compris, dont témoigne l’intensité avec laquelle les membres du groupe s’écoutent.

Elle a aussi quelque chose de reposant, aussi curieux que cela puisse paraître. Dans un groupe où la communication se fait en mode “cygne”, comme le dit Thierry Brunel, on n’a pas besoin de faire des efforts pour “parler canard” : on parle cygne et on s’en trouve tout à fait bien. Avec ses sauts du coq à l’âne, ses digressions, ses intuitions, ses conclusions pas si hâtives et ses formules poétiques.

Vérité et profondeur

Ce sont des moments d’intense relation aux autres, de relations chargées de sens. La bienveillance, la confidentialité et l’anonymat encouragent authenticité, profondeur et intimité dans les échanges. Chacun peut enfin enlever son masque, ses couches d’adaptation et de faux-self, et peut ainsi mieux vivre sa différence, que son environnement lui renvoie généralement soit comme une infériorité, soit comme une supériorité, ce qui n’est pas forcément mieux.

Nous avons le privilège d’animer ces séances et sommes chaque fois émus de voir que l’alchimie s’opère. N’hésitez pas à nous contacter si cet article vous parle et que vous souhaitez en savoir plus!

Jean-Marc Phelippeau
– jmp@estellio.net, Laurie-Anne Casabianca – lac@estellio.net

(*) Au sens où nous l’entendons, un « zèbre » est un adulte à haut potentiel intellectuel, doué d’une forte sensibilité et avec des préférences comportementales de type «cerveau droit» (telles que créativité et pensée par association d’idées).