Prison dorée

« A quel prix êtes-vous prêt à vendre une partie de votre âme? ». C’est par cette question un brin provocatrice qu’un de mes partenaires aborde avec ses clients cadres et dirigeants la problématique dite de la prison dorée.

par
Jean-Marc Phelippeau
|
27
May
2021
Liberté

« A quel prix êtes-vous prêt à vendre une partie de votre âme? »

C’est par cette question un brin provocatrice qu’un de mes partenaires aborde avec ses clients cadres et dirigeants la problématique dite de la « prison dorée ».

Je l’exprime comme ceci : jusqu’où l’ennui, la perte de liberté voire la soumission peuvent-ils être un prix raisonnable à payer pour une (très) belle rémunération, un statut social flatteur et la sécurité (parfois assez illusoire) offerte par un contrat de travail?

Comment sortir par le haut d’un dilemme entre sécurité (financière et psychologique) et épanouissement personnel au travail? Ou, en négatif, entre l’anesthésie du désir et le risque?

Bref vaut-il mieux être libre (avec les affres de la responsabilité) ou non?

Pour Dostoiëvski (qui était légèrement angoissé…), « l’homme n’a pas de souci plus lancinant, plus douloureux que, resté libre, celui de se chercher, aussi vite que possible, quelqu’un devant qui se prosterner. »

Pour Simone Weil au contraire, « le risque est un besoin essentiel de l’âme. L’absence de risque suscite une espèce d’ennui qui paralyse autrement que la peur, mais presque autant. »

Et vous, quel est votre rapport à la liberté et à la sécurité?