Aimons-nous suffisamment la liberté ?

Aimons-nous suffisamment la liberté? Selon François Sureau, dans cet entretien antérieur à la crise actuelle, c’est une erreur de croire que c’est au gouvernement de garantir la liberté : tous les gouvernements sont...

par
Jean-Marc Phelippeau
|
6
June
2020
Liberté

Aimons-nous suffisamment la liberté?

Selon François Sureau, dans cet entretien antérieur à la crise actuelle, c’est une erreur de croire que c’est au gouvernement de garantir la liberté : tous les gouvernements sont liberticides, car le premier principe d’un gouvernement est l’efficacité (par exemple en termes de sécurité).

Or, comme il le dit, la liberté c’est le bordel.

Ce qui doit garantir la liberté est selon lui la séparation des pouvoirs, et surtout l’amour de la liberté.

Or nous avons cessé de penser que la contradiction est ce qui nous met en mouvement dans l’Histoire, ce qui nous fait progresser, et que cette liberté a un prix (un certain bordel).

L’idéal d’une société bonne s’est effacé devant la pure efficacité technique.

Ce qu’il dit de l’État l’est aussi il me semble des entreprises et des organisations, quand par exemple le sens et l’intelligence collective sont balayés par la priorité absolue donnée aux seuls chiffres du trimestre.

La tyrannie exercée par le court terme sur le long terme, en somme.

Que nous acceptons tous (enfin presque) par peur du virus, du gendarme ou d’être viré.

Entretien à savourer, par un orateur clair au verbe délicieux.