Une dictature au service de la liberté ?

Personnalité du fondateur et culture d'entreprise : mon grain de sel sur l'affaire "Elon Musk vs Twitter".

par
Jean-Marc Phelippeau
|
20
November
2022
Pouvoir

👉 Ce que vous faites parle plus fort que ce que vous dites.

👉 Fonder une entreprise et reprendre une entreprise sont deux projets très différents.

Voici mes deux centimes sur le cas « Twitter et Elon Musk », et le premier point nous concerne tous… 👇

1. Il y a un paradoxe flagrant à vouloir instaurer une liberté absolue dans les contenus publiés par Twitter, tout en réprimant toute contestation en interne!

La liberté promue par une dictature, et plus généralement l’incohérence entre le discours et les actes, entre la fin et les moyens, ça ne marche jamais.

C’est le moyen le plus rapide de perdre la confiance de ses interlocuteurs, et de créer du cynisme.

2. Un fondateur d’entreprise peut donner à celle-ci la culture qu’il souhaitera. De ce que j’ai pu observer, cela se passe le plus souvent de manière inconsciente et cette culture correspondra finalement aux valeurs et à la personnalité du fondateur, et sera en résonance avec ses éventuelles névroses! Les salariés de Space X ou de Tesla savaient à quoi s’attendre en rejoignant ces entreprises.

Dans le cas d’une reprise en revanche, il y a une culture qui préexiste au repreneur, et dont celui-ci doit tenir compte. Or, la première des valeurs officielles de Twitter jusqu’à maintenant était « healthy conversations », ce qui me parait impliquer une forme de modération des contenus, et un débat serein en interne.

Le projet d’Elon Musk vient donc brutalement percuter cette valeur, avec comme conséquence prévisible un grand nombre de démissions de salariés qui ne s’y retrouvent plus!